jeudi 26 février 2009

Nouvelles tendances 2009 : L’excommunication.



Un vent nouveau souffle entre les pilastres de la cour de Saint-Pierre de Rome à la manière d’un ardent zéphyr au pénétrant parfum rédempteur. Déjà, il remuait ces derniers temps les soutanes noires et rouges de la cour du Roi en place à propos de prélats à l’esprit adolescent et frondeur qui souhaitaient remuer quelque peu le jeu d’échec du Saint-Siège en inscrivant sur bon nombre de murs d’édifices de l’état pontifical leur vision personnelle de l’histoire. « Non, les gels douches Monsavon à la graisse d’homme n’ont jamais existé, ni les engrais de poudre d’os destinés à fertiliser les champs de Pologne. Et que dire de ces ridicules montages vidéo, ces tristes docus-fictions au titre digne d’une collection rose.»
Je ne m’attarderais point longuement sur la façon dont fut traitée l’affaire, qui témoigna cependant d’un réel désordre administratif au sein même de la hiérarchie en place au Vatican. Nul besoin d’inventer de quelconque machine à remonter le temps. Un séjour chez Bibi XVI suffira amplement à faire revivre de la façon la plus probante qui soit le temps des intrigues et de l’étiquette en usage à la cour de Louis le quatorzième.
Mais il est une affaire qui, au risque de me faire trainer en justice par les porteurs de guirlande en poil de chèvre, éclipse largement l’épisode négationniste.
La comparaison est-elle seulement possible lorsque des acteurs majeurs sont compromis dans
une affaire d’une ampleur sans précédent, faisant sans conteste passer les positions adoptées par la joyeuse bande d’évêques qui ne laissent pas le shoah d’une éventuelle discussion historique, pour
un petit coup mesquin de pubères abusés par l’alcool d’une limonade, dessinant des moustaches pangermanistes sur tous les personnages photographiés de leur manuel d’histoire, avant d’entamer une petite branlette pour la route.
Car il ne s’agit pas d’êtres mortels. Du moins, pourraient-ils le devenir du fait d’un incommensurable forfait.
Jean-Benoit de Six-roses, plus connu sous le nom de Saint-Pierre au sein des illustrés pour enfants et grand-enfants baptisés dans lesquels il se plait à paraitre muni d’une belle grosse paire de clefs, dont une, bien luisante et bien tendue, prête à forcer toutes les portes des âmes récalcitrantes, dut-il en faire sauter la serrure à grand coup de boutoir donnés par son vaillant bélier. Du moins, c’est ainsi qu’il nomme sa bite. « Chacun son truc, moi j’l’appelle mon p’tit Jésus », comme le psalmodie le Père François qui me vomit sur les sandales hier encore suite à une transe éthylique qui le fit sodomiser une gargouille.
La nouvelle tomba comme la foi d’une bonne sœur à la vue d’un calendrier des dieux du stade.
Saint-Pierre donc, LE Saint-Pierre, et l’un de ses confrères, non moins fameux, Jean-Michel Belzébuth, « El diablo », décidèrent d’annoncer lors de la terrestre Saint-Valentin, leur impossible union. Afin de donner davantage de poids à cet évènement, les deux concubins rebaptisèrent la célèbre fête de l’amour des termes de « Saint-Vatican, l’heure du coming out ». A la lecture du journal céleste, Bibi n°16 ne pu réfréner un horrible juron et convoqua sur le champ toutes les calottes rougeoyantes en un concile extraordinaire.
Quelle ne fut pas la déception pour les deux futurs mariés d’apprendre en lisant les gros titres du journal, quelques jours après l’envoi des faire-parts l’interdiction formelle de tout union de cette sorte, relevant du nom sens absolu,
et l’effroi pour Saint-Pierre lorsqu’il souligna de ses yeux les lignes signifiant son excommunication.

L’amour possède donc des frontières au pays du Saint-Père.

Jean-Zéph, séminariste, mais pas pour longtemps.

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