samedi 28 février 2009

Le printemps sera hard.



Le soleil printanier semble déjà caresser de ses timides rayons notre doux pays occitan, léchant de ses lumières d’or la charmante région dans laquelle pullulent le plus bel amas de personnages contrefaits et primaires à l’accent cigalien pataugeant dans la fange de leur méprisable culture, tels
les porcins dont ils font leur charcuterie. On dirait le sud, comme le susurrait encore niaisement le meuglant prostatique brûlé au soleil de la médiocrité bossa-novienne.
Loin d’être pris au dépourvu, les moines de l’abbaye d’Encalcat, - ancien chef lieu du catharisme - sous la direction de leur chef spirituel, le père John, ont décidé de profiter de la grâce d’un renouveau printanier avancé afin de le poursuivre et de l’aboutir en insufflant à leur musique sacrée l’énergie propre à cette renaissance saisonnière.
Ancien roadie des groupes anglo-américain des sixties et fort d’un véritable bagage culturel concernant le joyeux monde du rock’n’roll, le Père John a su apporter au répertoire traditionnel grégorien les accents d’une musique épousant à merveille le superbe éclat de vie que porte le printemps. « We gonna fuck’em out ! », se plait-il à lancer lors des enregistrements au sein du studio placé sous la crypte.
Les influences sont multiples. Les Doors, le Velvet, Jefferson Airplane, Janis Joplin et King Crimson ressuscitent au sein des agnus dei, ave Maria et autres lacrimosa.

Mais attention. N’y voyez point là de vulgaires démarches relevant de la plus pure démagogie. Si le prêtre confie volontiers que le motif de la genèse d’un tel projet fut d’abord la volonté d’établir à nouveau un lien avec le jeune public se détournant de l’Eglise jugée vieillissante, voire médiévale, en s’attachant à rafraichir la forme que revêtent ses messages, il ne cache pas avoir agit par pur égoïsme, fuckin’bullshit. Grand prêtre du rock, compagnon des plus grands, de Jim à Janis , de Keith à Mick, en chiant au passage sur la pauvreté de la production musicale française.
Les premières maquettes des chants de Noel seront disponibles dès avril. Déjà, l’on se régale de titres annoncés comme ravageur et emplis d’une indestructible espérance en Dieu.
« Let me fuck ya with faith » ou « God got big balls ». Les fonds réunis par la vente des albums tomberont directement dans la soutane de John afin de lui permettre, selon sa volonté, d’organiser un deuxième « Altamont », dans le champ aux vaches, derrière l’abbaye.
Sans attendre la moindre ratification en haut lieu – Bebeu XVI jugeant le rock comme « musique du diable » - le courageux père a décidé de proposer en avant-première aux personnes âgées qui effectuent de paisibles retraites au son du clocheton et du pépiement des mésanges, un office-rock auquel participeront les Black Angels, d ’anciens compagnons de tournée, qui, dans l’amour du Seigneur, assureront également la communion.

Jesus was a rocker. Merci Père John. Et bonne bourre.

Jean-Zéph.

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