lundi 1 décembre 2008
Étudiants 1 - Restos du cœur 0
Aujourd'hui les restos du cœur ont lancé leur 24e campagne partout en France. Une France qui a froid, qui vit des débuts de week-end tardifs et des fins de mois difficiles. 700000 personnes ont été accueillies l'année dernières, 300 000 étudiants.
La congrégation vient en aide depuis plusieurs années aux dizaines de milliers d'étudiants en perdition de la région toulousaine. Nous les accueillons sous un grand chapiteau derrière les 7 Deniers avec un bol de chocolat chaud, des olives, une part de pizza et un magnum amande. Face à une télé dans des canapés de fortune ils finissent leur séjour chez nous devant un film pornographique. Bref, de quoi leur remplir l'estomac et leur redonner le goût perdu de la vie estudiantine insouciante qu'ont vecue leur parents.
Ce matin, square Boulingrin, 300 étudiants de la faculté des sciences sociales se sont donc donnés rendez-vous à l'ouverture du centre de distribution n°3 de Toulouse centre. À 2 pas des beaux quartiers, ce sont 230 voitures-appartement dans lesquelles ils vont passer l'hiver qui ont stationné tout autour du grand rond. Au coup de sifflet de l'ouverture et grâce à la force de leurs 20 ans, ils ont rapidement pris les 1ères places dans les queues faisant le coup de poing et se fendant de quelques baffes et coups de têtes sur les SDF qui étaient là, sur ces mêmes trottoirs, depuis 3 ans pour certains.
Frère Jean, qui s'est mêlé à la procession malgré le froid piquant avait revêti un bonnet blanc. On le voit d'ailleurs sur la photo donner un coup de main à ses amis en Master de droit des affaires. Certains étaient même venus d'Italie, d'autres du Japon. Bref, un rassemblement festif sous le signe de la solidarité et de la faim dans le monde comme seule la jeunesse sait en organiser.
Dix sept minutes après l'ouverture, la tablée était vide et le lave vaisselle tournait déjà pour le coup de feu de 21 heures.
Sur le coup de 12h30, ces enfants de Coluche s'éparpillèrent dans la nature et retournèrent à leurs études dans un monde où avoir 20 ans n'a jamais été aussi pénible.
Frère Luc
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